• Sarthe 2001,

    C’était une journée étouffante de chaleur,

    Les yeux vides, et les pieds lourds,

    Je marche lente et intuitive,

    Au loin sur le quai de la berge,

    Des marins en sueurs, hissent leurs voiles,

    Flottantes fières et légères,

    Voiler devant moi, une silhouette,

    Inconsciente et jubilée,

    Ces yeux sillonnent l’horizon ou l’eau laisse refléter l’azur de l’océan,

    Ce froid !

    Le vent me balla, et nos ombres se croisèrent,

    On échangea assis au bord de la côte,

    Les bateaux en va et vient,

    Des mots vagues et pesants.

    On entreprend le voyage sans but, sans arrivée,

    Dériver au bout du monde,

    Deux louves solitaires qui ont le même passé,

    Où nos deux histoires se rencontrent ?

    Et pourtant elle était moi et moi son reflet,

     Disons que mon exil est ailleurs tout comme le sien.


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  • Folie de la mort, folie du corps qui demeure, échoué, dans une présence opaque et obstinée, stèle gravée de signes devenues à jamais insensées, folie de cet écartèlement entre présence et absence, et des jours qui ont suivi..."inquiète, pesante, couchée dans une chambre froide, retenue dans un nuage, exclue de désirs : NÉANT, le vide et le naufrage. Ce clair-obscur où mes pensées erraient, à moitié folles, dans le crépuscule d'un monde incertain.

    Ni vivante, ni morte. Il m’a fallu comprendre la valeur des sentiments, et m’autoriser le droit au bonheur, pour tracer à mon tour mon parcours…quel était le choix du destin ?

    Sur ce long chemin encore voilé, le printemps éclore en moi des pensées embaumées d’un parfum libertin.

    Comme le « cri » de Munch, cet aspect-là de la vie qui te laisse distante, fragile, sans doute en quête d’un soi, de l’autre. Amour de jeunesse, passion virevoltante, promesse d’un départ, Où ?

    Ailleurs, le vent me guette, au besoin de m’emporter loin, à travers les paysages bourdonnant le refrain d’une vie remplie de promesses et d’ennuis, peut-être.

     

     

     

     

     


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